4 jours dans les Écrins, entre glacier et rocher

Encore un Mont-Blanc qui tombe à l'eau, pour cause de mauvaises conditions et de météo capricieuse. Qu'à cela ne tienne, Josselin et Axel ont envie de courir la montagne, je leur propose donc de découvrir les Écrins en réalisant un tour qui passera par le refuge de la Selle, puis du Chatelleret, et enfin celui du Soreiller.

Le 1er jour on se retrouve à Bourg d'Oisans, puis on file vers les Écrins. C'est sous une pluie battante qu'on montera au Refuge de la Selle. Heureusement Marielle a fait du feu, et nous accueille super bien, sous la neige. Et oui... à 2673m il neige, la montagne se transforme. En une nuit nous allons changer de saison. De l'été caniculaire, on passe aux froides soirées d'hiver, où l'on regarde la neige tomber par la fenêtre. 

Au matin du deuxième jour, le miracle de la montagne est là. Grand beau temps. Le ciel est d'un bleu froid, le thermomètre n'affiche guère plus de -5°. On se met en route au milieu de se paysage hivernal pour le Col du Replat. Non sans mal on gravit les pentes du col, en s'enfonçant de 30cm dans la neige fraîche. Mais c'est splendide. L'arête jusqu'à la tête sud est plaisante dans ces conditions, et la vue au sommet est à couper le souffle. On descend en rappel sur le versant sud, puis à pied jusqu'au Refuge du Chatelleret, où on sera tout aussi bien accueilli qu'à la Selle.

Le troisième jour, au réveil, c'est le déluge, le temps a encore tourné. On annule la traversée du Pic Geny, et on descend à pied à la Bérarde, prendre un café. On remonte tout de suite au refuge du Soreiller, pour enchaîner sur la voie des Nains. Quel courage pour notre cordée, de faire la voie entière sous la neige et en grosses chaussures. Mais c'est surtout une belle aventure et un bel aperçu de ce qu'est l'escalade en montagne. Nous passons une soirée à nous réchauffer au refuge du Soreiller, où Martine et Marion s'occupent toujours aussi bien de nous.

Le quatrième et dernier jour, la météo ne s'est pas arrangée, et le beau soleil attendu n'est pas là, on est dans la purée de pois. On décide quand même d'attaquer la voie Madier en face sud de l'aiguille de la Dibona. Mais après 3 longueurs de canyonning, on fait demi tour. Dommage car ça avait l'air vraiment magnifique, on y retourne ?