En ce début de mois de Septembre on s'est offert le Cervin (Matterhorn en suisse) avec mon ami d'enfance Thomas.
Je n'y suis jamais allé, lui non plus. Sur les conseils de Seb Escande, on prévoit de faire la traversée et de ne pas dormir aux refuges classiques. C'est ainsi que nous avalons les 4h de route nous séparant de Breuil-Cervinia en Italie. Les remontées mécaniques étant fermées nous en prenons pour 1300m de dénivelé jusqu'au petit bivouac Bossi, qui se situe au pied de l'arête du Furgen, à la frontière entre l'Italie et la Suisse. Il n'est pas facile à atteindre, pour cause un pierrier de 200m de dénivelé, bien raide en barre l'accès. Nous repérons la traversée sous la face Est du Cervin pour demain matin. Nous avons prévu de la faire de nuit, donc nous prenons les précautions nécessaires. Nuit très agréable seul au bivouac. Il y a des matelas (9) et des couvertures (15), donc c'est tout confort.
(ne pas hésiter à cliquer sur les photos pour les agrandir)
Réveil 4h30, il fait nuit noir, et un gros nuage semble stagner sur la Suisse. Nous prenons un petit déjeuner rapide et nous décollons à 5h. Nous effectuons la traversée sous la face Est dans une purée de pois, avant d'atteindre le refuge du Hornli 1h plus tard. On commence la longue arête du Hornli à l'aide de cordes fixes à droite du premier mur. La suite est vraiment évidente, le rocher étant très usé. De manière générale c'est plutôt du coté Est de l'arête. On passe à la cabane Solvay (refuge de secours), et on se retrouve 5h plus tard au sommet du Matterhorn/Cervin à 4478m. Thomas m'impressionne par sa résistance. Pas acclimaté pour un sous il marche/grimpe presque plus vite que moi. On profite du panorama, mais pas longtemps, une longue descente de 2500m nous attend.
La descente n'est pas donnée non plus, beaucoup de désescalade, pas mal de grosse corde et un peu d’échelles. Certaines sont même déversantes ce qui est dur pour les bras. La rapidité dans les manips de corde est un point essentiel pour respecter un horaire de course convenable. Nous n'avons fait que doubler des cordées, mais en fin de compte, nous avons quand même passé 13h sur la montagne. Autant dire qu'il faut aimer cela, sinon c'est un calvaire. Pour nous c'était le bonheur, surtout de partager ça avec un ami.
La descente passe par l'arête du Lion, afin de retomber à Breuil-Cervinia. Sur le trajet nous croiserons le refuge Carrel (30 lits, 70 personnes ce soir là), et le refuge du Duc des Abruzzes,
ensuite c'est une piste forestière à descendre.
En conclusion une course splendide, très complète, et assez sérieuse.
Merci à Thomas Guerrin pour ses photos.
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Maxime Fiorani (dimanche, 18 septembre 2016 20:14)
Classe! belles photos!